L'accès à l'éducation est un droit fondamental. C'est à nous, acteurs de l'Éducation nationale qu'il revient de garantir ce droit et de veiller à l'inclusion scolaire de tous les enfants.
Il s'agit d'identifier les freins mais aussi de trouver les leviers de réussite qui permettent à chacun de nos élèves de s'épanouir à l'école de la confiance.
L'académie de Nice renforce ses dispositifs dédiés à l'inclusion scolaire afin d'offrir une scolarisation de qualité adaptée à tous les élèves de la maternelle au lycée, quel que soit leur handicap.
Ce travail au service des élèves et des familles, effectué de manière conjointe avec les collectivités territoriales et les associations, permet de lever chaque jour un peu plus, les barrières qui pourraient nuire à l'intégration des enfants en situation de handicap.
Ce service public de l'École inclusive nécessite un accompagnement au plus près des besoins des familles et s'inscrit dans une démarche nationale conduite par Jean-Michel Blanquer Ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse et Sophie Cluzel Secrétaire d'État auprès du Premier Ministre, chargée des personnes handicapées.
Prendre en compte les singularités et les besoins éducatifs particuliers des élèves est notre priorité, c'est donc dans un effort collectif en faveur d'une école pour tous que nous nous engageons aujourd'hui !
Richard Laganier
Recteur de l'académie de Nice
Chancelier des universités
À partir du 14 novembre 2019, l'académie de Nice se mobilise : « Cap' sur l'inclusion vers une meilleure insertion ». Jusqu'au 3 décembre, découvrez des portraits d'actuels et anciens élèves en situation de handicap qui réussissent, de leurs parents, de personnels qui œuvrent pour la réussite de ces enfants. Point d'orgue de cette grande campagne de valorisation, le recteur ira à la rencontre de personnes en situation de handicap, le 3 décembre, lors de la journée internationale des personnes handicapées.
Le métier d'AESH
à l'école primaire
Découvrez le métier d'AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) au sein d'une classe ULIS à l'école primaire Bois de Boulogne de Nice.
Eléa, lycéenne à la Coudoulière et Christelle Peronnet, sa maman
Éléa est élève en CAP esthétique au lycée de la Coudoulière de Six-Fours.
Elle nous raconte son parcours, ses envies professionnelles et le dispositif ULIS qui lui permet de suivre cette formation.
Témoignage de Christelle Peronnet, maman d'Eléa
Je suis la maman d'une petite fille trisomique 21 actuellement en CAP esthétique. Après 4 années de maternelle très enrichissante nous avons voulu intégrer un CP dit « ordinaire », mais malgré le cocon d'une classe bienveillante, cela a été très chaotique. A la fin de l'année, sentant notre fille et nous, parents, perdus et dépourvus de moyens et sur avis de l'équipe pédagogique, nous avons pris la décision d'une orientation vers une classe Ulis-primaire (ex CLIS). Mais j'avoue à contre cœur, car nous avions des a priori et nous ne possédions pas les informations nécessaires concernant le fonctionnement du dispositif CLIS. Malgré tout nous avons très vite constaté un changement d'attitude et de comportement de notre enfant, car nous avons trouvé des personnes compétentes et à l'écoute des besoins de notre fille que ce soit sur le plan scolaire ou relationnel. Par ailleurs, nous avons rapidement mis en place un projet pédagogique adapté qui a permis à ma fille d'acquérir de réelles connaissances scolaires et de s'épanouir pleinement. Concernant l'accueil, Eléa a été très bien intégrée que ce soit au sein du groupe classe, que dans la structure scolaire. Il me semble, qu'au sein des établissements à structure ULIS, les enfants sont plus protecteurs car ils sont plus sensibilisés au handicap. Au travers des années passées dans la structure ULIS, notre fille s'est toujours sentie à l'aise dans son quotidien scolaire et, par-dessus tout, écoutée...
Séverine Udin, maman et vice-présidente de Trisomie 21 Alpes-Maritimes
Notre projet pour Anaëlle, c'est qu'après le primaire, elle puisse entrer au collège en classe ordinaire et toujours avec un dispositif Ulis.
Bonjour, je m'appelle Séverine Udin, et je suis la maman d'Anaëlle, petite fille de 8 ans ½ avec une trisomie21. Anaëlle a un parcours de petite fille classique, certes avec toutes les contraintes administratives et autres rendez-vous médicaux, scolaires que le handicap peut générer.
Anaëlle est allée chez une formidable assistante maternelle de l'âge de 9 mois à 2 ans ½, puis elle a intégré la crèche de Bellevue, pendant 1 an, de façon à se familiariser à la collectivité en vue de son entrée à l'école.
Ensuite, Anaëlle a fait 4 ans de maternelle à l'école St Barthélémy, elle a bénéficié d'une AVS-I de 18h par semaine, chaque année. La petite section s'est très bien déroulée mais il y a eu quelques soucis en moyenne section où, Anaëlle qui est très dynamique, n'a pas été canalisée comme l'année précédente.
La prise en charge d'Anaëlle par le Sessad trisomie 21, à l'entrée de sa 1re année de grande section a, largement facilité les relations avec l'école et l'enseignante. L'éducatrice spécialisée, la psychomotricienne et la psychologue du Sessad intervenaient très régulièrement auprès de l'institutrice et de son AVS-I afin d'adapter les apprentissages scolaires pour Anaëlle. Elle a fait, ensuite, une 2e année de grande section et tout le monde en était satisfait.
Anaëlle va, actuellement à l'école du Ray-Gorbella pour la seconde année. Elle est en classe de CE1 bénéficiant d'un dispositif Ulis. Ses apprentissages se passent bien, tout est adapté pour que l'enfant apprenne à son rythme tout en étant en classe ordinaire.Anaëlle va, également au centre de loisirs, et à chaque inscription elle bénéficie d'une auxiliaire de vie de loisirs grâce au service les coccinelles de la mairie de Nice. Elle participe à toutes les activités et sorties.
Chaque semaine, Anaëlle fait plusieurs activités. Elle va à l'école du cirque, elle a sa licence de piscine avec sport adapté et un atelier art plastique avec l'association trisomie 21.
Anaëlle est très heureuse d'aller à l'école et de faire toutes ses activités.Notre projet pour Anaëlle, c'est qu'après le primaire, elle puisse entrer au collège en classe ordinaire et toujours avec un dispositif Ulis. Mais, c'est dans quelques années et à ce moment Anaëlle aura aussi la possibilité de s'exprimer sur ses envies et de participer à son projet de vie.
Anaëlle est une petite fille pleine de vie, très dynamique et très sociable avec beaucoup de caractère. Elle parle avec tout le monde partout où elle va (les magasins, les transports en commun, au restaurant, dans la rue...) Elle sait créer beaucoup d'empathie aussi bien avec les adultes qu'avec les enfants. Cela l'a très certainement aidé dans tous ses apprentissages de la vie et ses relations avec les enseignants et les autres enfants car Anaëlle est en totale inclusion. Elle vit en parfaite harmonie avec tout son environnement.
Si je peux me permettre de donner un conseil pour nos enfants avec une différence, c'est qu'il faut les ouvrir au monde, leur faire tout découvrir comme vous le feriez avec un enfant ordinaire. Et ne jamais oublier que nos enfants ont exactement les mêmes droits que tout autre enfant.
Anne Malluret, conseillère technique Adaptation et scolarisation des élèves handicapés
Partie intégrante du projet de région académique, la MIRAEP agit pour la réussite des élèves, promeut l'équité et favorise l'ouverture de l'école.
La mission de région académique pour la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers (MIRAEP) a pour missions de créer un réseau régional ; consolider les partenariats ; construire des parcours de formation sécurisés et renforcer la formation initiale et continue. Partie intégrante du projet de région académique, la MIRAEP agit pour la réussite des élèves, promeut l'équité et favorise l'ouverture de l'école.
La MIREAP soutient les enseignants en instituant un véritable tissu formatif par :
Nous avons élaboré un vademecum inter-académique « Scolariser les élèves à besoins éducatifs particuliers », un outil au service de tous pour une École pleinement inclusive. 5 thématiques sont développées : piloter un établissement inclusif ; construire des pratiques inclusives ; s'informer, se former ; construire le parcours de l'élève et l'évaluation.
Nous avons aussi publié une lettre de rentrée pour une rentrée pleinement inclusive.La classe ULIS du collège Marcel Rivière de Hyères vue par les élèves
Dans cette classe on travaille, on fait des exercices avec Monsieur Cuesta
L'institut d'éducation sensorielle (IES) Clément Ader de Nice
Un de nos objectifs est de favoriser le maintien de l'enfant / l'adolescent déficient visuel dans son milieu de vie ordinaire en consolidant l'inclusion scolaire.
Frédéric Marinoni, directeur adjoint de l’institut d’éducation sensorielle (IES) Clément Ader à Nice, répond aux questions sur sa structure
L'institut d'éducation sensorielle (IES) Clément Ader est un établissement de l'Association des PEP 06. Cet établissement répond aux besoins des enfants, adolescents et jeunes adultes déficients visuels ainsi qu'aux besoins de ceux déficients auditifs porteurs ou non de troubles associés. Il possède ainsi la double compétence : déficience auditive et/ou visuelle. Plusieurs services composent l'IES dont le S3AS (ou SAAAS) qui accueille enfants et adolescents.
Le Service d'Aide à l'Acquisition de l'Autonomie et à la Scolarisation et le Service d'Accompagnement Familial et d'Education Précoce (S3AS/SAFEP) est un service médico-social qui accompagne 48 bénéficiaires, de 0 à 20 ans. Il s'adresse aux enfants et adolescents déficients visuels de 0 à 20 ans scolarisés dans les établissements scolaires publics ou privés sous contrat.
La mission principale du S3AS/SAFEP est d'aider le bénéficiaire à développer la plus grande autonomie possible, l'accompagner sur ses lieux de vie et d'accueil afin de favoriser son épanouissement. Ce service propose de déterminer avec le bénéficiaire et sa famille les besoins de soutien, d'adaptation, de rééducation en fonction des difficultés identifiées lors des discussions et évaluations réalisées.
Un Projet Individualisé d'Accompagnement (P.I.A) est alors élaboré pour mettre en place les moyens adaptés. Il est complémentaire au Projet Personnalisé de Scolarisation (P.P.S.) déployé au sein de l'établissement scolaire de référence.
Les objectifs sont de favoriser le maintien de l'enfant / l'adolescent déficient visuel dans son milieu de vie ordinaire en consolidant l'inclusion scolaire et apporter l'ensemble des moyens de compensation du handicap.
Les bénéficiaires du service S3AS/SAFEP sont des enfants, adolescents et jeunes adultes âgés de 0 à 20 ans, qui présentent une déficience visuelle (inférieure à 3 dixièmes au meilleur œil après correction, ou d'un champ visuel inférieur à 20%) ou porteurs de cécité. Ils sont scolarisés dans leur école (maternelle, élémentaire, collège, lycée...) de référence ou sur un dispositif spécialisé (ULIS, école spécialisée). Dans le cadre du SAFEP, des interventions s'organisent sur les lieux de vie des très jeunes enfants (domicile, crèche) afin d'apporter une guidance et une expertise éducative et parentale.
Le plateau technique se compose d'une équipe de professionnels de plusieurs disciplines : un médecin ophtalmologiste ; un médecin pédiatre ; un médecin pédo-psychiatre ; une assistante sociale ; deux orthoptistes ; deux rééducatrices en Autonomie de Vie Journalière (A.V.J.) ; une instructrice en locomotion ; une psychomotricienne ; trois psychologues ; une éducatrice spécialisée et deux professeurs des écoles spécialisés Option B.
Les différents accompagnements du service sont Un accompagnement médical, social et psychologique / Un accompagnement para-médical : rééducation orthoptique ; rééducation AVJ ; suivi psychomoteur ; suivi en locomotion / Un accompagnement pédagogique et éducatif.
Le S3AS/SAFEP bénéficie d'une unité d'enseignement. Le service dispose ainsi de deux postes de professeurs des écoles spécialisés mis à la disposition de l'établissement. Les enseignements sont dispensés auprès des élèves, directement sur leurs lieux de scolarisation, voire à leur domicile (plus exceptionnellement).
L'association des PEP06 (gestionnaire de l'établissement Clément Ader) est une association complémentaire de l'Éducation nationale. Elle est signataire d'une convention d'unité d'enseignement tripartite (Éducation nationale, ARS, PEP06). Les relations sont ainsi constantes et évaluées dans le cadre de cette convention. Les professeurs des écoles spécialisés sont soumis au lien hiérarchique de la direction des services départementaux de l'Éducation nationale des Alpes-Maritimes (DSDEN 06).
Le dispositif de soutien scolaire, mis en place par la DSDEN 06, pour les bénéficiaires porteurs de déficience visuelle au collège Port Lympia invite à la complémentarité du service S3AS, exclusivement pour ce qui concerne la partie médicale, rééducative et psychologique de ses interventions.
Romain Granito, principal adjoint du collège Marcel Rivière de Hyères
Nous travaillons avec les élèves de 4e et 3e sur le parcours Avenir, le projet personnel et les possibilités d'insertion professionnelle.
Le dispositif ULIS en lycée
Avec des témoignages de :
Martine Marincola, coordonnatrice ULIS des lycées Paul Valéry et Pierre et Marie Curie de Menton, explique que ce dispositif consiste à « aider ces élèves à réussir ». Pour ce faire, un intérêt tout particulier est porté à l'ouverture culturelle et artistique. Via, notamment, des projets autour du théâtre mêlant jeunes en situation de handicap et lycéens de cursus traditionnel. Invitant à les faire se rencontrer. Et à changer - par la force des choses - le regard des autres adolescents sur les jeunes scolarisés en Ulis.
L'infirmière de l'établissement, Claire Liebert, note cela dit qu'ils sont déjà "très bienveillants, ils les ont bien intégrés. Ils viennent même nous prévenir si l'un d'eux va mal".
Selon Martine Marincola, la réussite du dispositif de soutien repose par ailleurs sur "deux personnes précieuses": les AVS (assistantes de vie scolaire) qui les accompagnent en classe. Et aident les professeurs à assurer une cohésion. L'une d'entre elles, Michelle, assure que "chaque jour est une leçon de vie. Je pensais que mon métier consisterait en un soutien scolaire. Ma fonction, en réalité, est celle d'un catalyseur du savoir délivré par le professeur. Il s'agit de stimuler les élèves, leur donner confiance, les aider à prendre de l'autonomie", souligne-t-elle. Son rôle ne consiste pas à répéter ce que vient de dire l'enseignant, mais bien à veiller à ce que l'élève ait compris. Et à l'accompagner lors des épreuves, dans un lien de confiance. "Dans ces situations-là, il s'agit de tirer le meilleur de lui pour qu'il puisse être considéré comme les autres", résume-t-elle, insistant sur le fait qu'il faut savoir travailler avec "l'intelligence du cœur".
« Être AVS, c'est plus qu'un emploi, c'est un métier - vocation. Plus jeune, je souhaitais travailler dans le social : je suis naturellement encline à écouter les autres et à apporter le soutien nécessaire à leurs besoins. Je n'aime pas conseiller. Je préfère laisse l'autre devenir qui il est en lui offrant une oreille attentive. J'aime agir pour l'autre mais toujours dans le respect de sa personnalité. Je ne sais convaincre, mais je sais concilier.
Depuis que je suis AVS, je me sens réellement utile : le contact avec les adolescents ou leur handicap est souvent mis à rude épreuve. Je dois alors agir comme un catalyseur et cette gestion de l'énergie m'aide à m'améliorer. C'est fatiguant, souvent, physiquement et humainement, mais c'est terriblement enrichissant. Depuis que je suis AVS, je suis devenue plus philosophe : je parviens à relativser. Les épreuves et les heurts de la vie ne me semblent plus si durs.
Donner c'est aussi recevoir et malgré la fatigue de fin de semaine, c'est le cœur léger et heureux que je retrouve le quotidien du lycée dès le lundi suivant. »
Anthony
Anthony est en terminale électronique. L'an prochain, « je continuerai mes études en sections énergétique et climatiques pour une durée de deux ans, avant de poursuivre avec un BTS ». Cet étudiant brillant a été lauréat du concours du meilleur apprenti de France dans sa spécialité et participera cette année aux Olympiades des métiers.
Alessandro
« Ce que je pense de l'ULIS : Le conseil qu'on fait tous les lundis matins, je pense que c'est un bon truc pour ceux qui ont des problèmes dans la classe. Le conseil, y'a un président qui donne la parole, un secrétaire qui écrit ce qu'on dit et un gardien du temps. Le soutien individuel c'est bien avec Mme Marincola parce que je suis avec Mme Marincola j'arrive à apprendre des choses et surtout je comprends ce qu'elle me dit. »
Carmine
« La scolarisation en ULIS m'aide pour le soutien, en classe si j'ai besoin d'aide en classe il y a l'AVS. Je suis en 2 CEVS. J'aime l'anglais et la permanence. Je voudrais être vendeur dans un centre commercial avec jeux vidéo. »
Anamika
« Moi ça m'aide pour les cours, car y a des cours où je n'y arrive pas. En plus le soutien ça m'aide. Je suis en 2CEVS. J'aime être au CDI en anglais et en math. Je ne sais pas ce que je veux faire plus tard, peut-être vendeuse. »
Inca
« Je suis en 2CC. Je me débrouille bien. Le soutien c'est bien car je peux faire mes devoirs et vous m'aidez. J'aime surtout le français. Je veux devenir cuisinier. »
William
« Je suis en classe 2CC, CAP de Cuisine. Je préfère le cours de cuisine. La scolarisation en ULIS m'apporte de l'aide et du soutien. Je voudrais être cuisinier. »
Sylvie Raybaud : « Cette année mon fils a été intégré la classe Ulis du lycée, merci. Toute l'équipe éducative a été très attentive et à mon écoute. Dès l'inscription on a pu répondre à mes questions et mes angoisses et à mes attentes en tant que maman. Il a été très bien intégré. Dès le début de l'année, enseignant, AVS, ont été très à l'écoute de mon fils. En remerciant toute l'équipe éducative. »
Karine Pauget : « Je tiens à remercier toute l'équipe de l'Ulis de lycée Pierre et Marie Curie pour le formidable travail effectué quotidiennement auprès des élèves qu'elle encadre. Grace à mesdames Marincola et Belando, mon fils Damien poursuit depuis 3 ans un parcours très satisfaisant : il a obtenu en juin dernier un CAP en signalétique et enseignes lumineuses ainsi que les médailles d'or aux concours départemental, régional et national des meilleurs apprentis de France. Il suit actuellement les cours de première en vue d'obtenir un baccalauréat professionnel l'an prochain.
Sans l'aide dispensée par le dispositif Ulis ces résultats n'auraient jamais vu le jour et les perspectives d'avenir pour Damien seraient nettement plus réduites. »
Théo : la passion, moteur de réussite
La cuisine c'est sa passion et son objectif c'est d'obtenir le CAP cuisine. Découvrez l'histoire de Théo, un lycéen très motivé.
Enseigner en Ulis primaire
Découvrez la classe d'Ulis primaire
de l'école Bois de Boulogne de Nice
et son enseignante Christel Giorgi.
Christine Labasse,
conseillère pédagogique de circonscription ASH
présente le projet inclusif "Pierres Feuilles Stylos !"
Je suis conseillère pédagogique pour la circonscription adaptation scolaire et scolarisation des élèves en situation de handicap pour les Alpes-Maritimes.
Depuis 2016 a été mis en place le projet "Pierres Feuilles Stylos !" qui favorise la rencontre et la collaboration d'élèves relevant de l'ASH avec des élèves de classes ordinaires dont les établissements sont situés dans la Parc national du Mercantour.
Ce projet pour l’École inclusive qui engage 12 classes de la maternelle au lycée, réparties en 6 binômes.
Ces 6 binômes sont constitués :
Les objectifs de ce projet sont de développer les principes de l’École inclusive, l'éducation au développement durable, la découverte professionnelle, le handisport et la Langue des Signes Française.
Au total ce sont 180 élèves qui partagent une correspondance et vivent une véritable rencontre humaine, culturelle tout au long de l’année. Ceci implique dans une démarche de sensibilisation et un travail collaboratif des 6 binômes d’enseignants (professeur des écoles, professeur spécialisés, professeurs de collège et de lycée).
En savoir plus sur le site du partenaire le Parc national du Mercantour
Isabelle Orsini,
présidente de l'association
Trisomie 21 Alpes-Maritimes
J'ai souhaité être présidente de l'association Trisomie 21 Alpes-Maritimes afin de répondre au besoin d'accompagner les jeunes atteints de ce handicap, sur tous les champs de la vie.
Maman d'une jeune adulte en situation de handicap, Isabelle Orsini préside depuis 15 ans l'association Trisomie 21 Alpes-Maritimes. Elle travaille par ailleurs, dans l'Éducation nationale en tant que directrice du CIO d'Antibes. Elle est devenue présidente de l'association afin de répondre au besoin d'accompagner les jeunes atteints de ce handicap, sur tous les champs de la vie.
Trisomie 21 Alpes-Maritimes est une association départementale affiliée à une fédération nationale, Trisomie 21 France. Créée il y a 30 ans, l'association a été pionnière dans l'inclusion des personnes avec une déficience intellectuelle. Elle est à l'origine de plusieurs projets innovants, notamment dans le champ de la formation professionnelle en partenariat de l'Éducation nationale :
L'association Trisomie 21 Alpes-Maritimes a pour buts :
Dans cet esprit, l'association Trisomie 21 Alpes Maritimes est amenée à prendre en considération tout ce qui concerne la personne ayant une Trisomie 21, quel que soit son âge, dans la découverte de ses capacités et dans la gestion de ses relations avec son environnement constructif, c'est à dire sa famille comme l'exige la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Le projet associatif est centré sur le choix de vie de la personne « c'est ma vie, je la choisis » et est résolument engagé dans la construction d'une société inclusive et d'une accessibilité du droit commun.
« L'association défend le droit de chacun à s'autodéterminer et s'autoreprésenter et développe les outils nécessaires pour y parvenir. L'auto-détermination, c'est quand une personne peut choisir sa vie sans que d'autres fassent les choix à leur place. Quand on est en compétence pour faire ses propres choix en tenant compte de ses compétences, de ses limites et que l'on sait formuler une demande d'aide. Pour cela il nous faut développer des moyens d'expression, ainsi que la capacité de s'auto représenter et la pair-aidance.» précise Isabelle Orsini
Un tournant a été pris en 2015 avec le vote de nouveaux statuts définissant une nouvelle catégorie de membres actifs : les personnes avec une trisomie 21, qui donc peuvent sièger désormais au conseil d'administration, l'une d'elles étant élue à la vice-présidence.
Ce nouveau système de coopération mis en place a conduit les membres associatifs à réviser leur philosophie, leur façon de travailler et d'envisager l'avenir.
Les valeurs sont :
En dehors des activités militantes et associatives, Trisomie 21 Alpes-Maritimes s'est dotée de deux services médico-sociaux (Sessad et Samsah) et du dispositif expérimental « Facilateur de parcours de vie », ces trois entités sont devenus la plateforme ressources Trisomie 21. Ses 3 missions sont :
L'association accompagne ainsi 133 jeunes de la petite enfance à l'âge adulte, ainsi que des personnes vieillissantes.
Découvrez l'UEMA de l'école maternelle Les Orchidées de Nice
L'école Les Orchidées de Nice accueille au sein de ses murs, une UEMA, (Unité d'Enseignement en Maternelle pour enfants Autistes). Il s'agit d'une classe de l'établissement médico-éducatif « Les Côteaux d'Azur » et géré par l'association « Autisme Apprendre Autrement » et qui est implantée dans l'école maternelle pour y accueillir des enfants autistes.
7 jeunes enfants âgés de 3 à 6 ans sont accueillis au sein de cette classe. Y interviennent une enseignante dédiée, des psychologues, éducateurs, psychomotricien, orthophoniste, afin d'accompagner et de soutenir la scolarisation des enfants accueillis.
Marie Bouisset,
AESH au collège Marcel Rivière de Hyères
A chaque arrivée d’un nouvel élève c’est une découverte. Leur façon de fonctionner, de communiquer - parfois sans les mots - est toujours unique.
Je travaille au collège Marcel Rivière dans la classe ULIS depuis 2011. Après 6 années de contrats précaires d’un an, j’ai eu un contrat d’AESH en CDI en 2017, qui m’apporte une réelle stabilité professionnelle. J’ai un bon contact avec les élèves, j’apprécie leur spontanéité, leur langage sans filtre et la possibilité de les voir évoluer et grandir chacun à leur façon.
Je les accompagne au début dans leurs déplacements au collège pour aller dans les inclusions, puis au fur et à mesure, ils y vont seuls. En classe, je les aide à se concentrer sur leur travail et à acquérir de l’autonomie vis à vis de leurs exercices. Je les guide lorsqu’ils ont une difficulté, pour relire la consigne ou réexpliquer une démarche par exemple.
A chaque arrivée d’un nouvel élève c’est une découverte. Leur façon de fonctionner, de communiquer - parfois sans les mots - est toujours unique. Avec M. Cuesta, le coordonnateur ULIS, on essaye de les intégrer au groupe le plus rapidement possible et ensuite c’est ensemble qu’ils évoluent. C'est un métier d'une grande richesse !
Le parrain académique de l'édition 2019 : Pascal Duquenne
J'accepte les parrainages parce que je suis conscient d'aider les autres personnes en situation de handicap moins lotis que moi.
Comédien, artiste, Pascal Duquenne est une personne en situation de handicap, atteinte de la Trisomie 21, né en 1970 en Belgique. Dès son plus jeune âge, Pascal Duquenne pratique de nombreuses activités sportives et il est multi-médaillé des « Specials Olympics » en natation, course de relais, saut en longueur, ski alpin.
L'art occupe également une place centrale dans la vie de Pascal Duquenne, à travers sa participation aux ateliers du CREHAM (Créativité Handicapés mentaux) et du Centre de Jour Les Platanes. Musicien et danseur, il pratique aussi la peinture et la gravure monotype ainsi que le pastel et les feutres. Ces œuvres ont été exposés dans de nombreuses galeries, en Belgique et en France.
Pascal Duquenne est aussi un comédien connu et reconnu. Acteurs dans des films tels que « The Room » de Gilles Daoust « Toto le Héros », « Mister Nobody » « Le « Tout nouveau Testament », ces trois derniers de Jaco Van Dormael puis « Igor au pays des ânes », pour lequel il est conteur, il a reçu en 1996 le prix d'interprétation masculine avec Daniel Auteuil au festival de Cannes pour son rôle de Georges dans « Le 8ème Jour ». Un projet de long métrage dans lequel Pascal tiendra un des premiers rôles est en cours.
"J'accepte les parrainages parce que je suis conscient d'aider les autres personnes en situation de handicap moins lotis que moi."
Chevalier de l'Ordre du Mérité en France, Commandeur de la Couronne en Belgique, Pascal Duquenne et son coach Gilbert Serres sont, depuis 2008, régulièrement invités en Belgique, France et Égypte (Le Caire) dans les écoles primaires, secondaires, lycées, universités françaises et belges pour animer un programme d'intégration sociale et d'acceptation des personnes handicapées.
La vie riche en émotions et talents de Pascal Duquenne a fait l'objet d'une biographie, Pascal Duquenne, avant, pendant et après le Huitième jour, coécrite par Huguette Vandeput et Gilbert Serres, qui a été publiée en 2008 par France Europe Editions (Fr) et a obtenu en 2009 le prix Coup de cœur Handi-livre (Intégrance). Une troisième édition en Ebook a été publiée en juillet 2019 aux éditions Adverbum.
Fréderic Cuesta, Coordonnateur ULIS au collège Marcel Rivière de Hyères
présente sa classe et sa manière d'envisager sa fonction
Le PIAL
au collège Marie-Curie de La-Seyne-sur-Mer
Aujourd'hui, nous avons un lieu dédié pour les AESH qui sont affectés ici dès juin. Nous avons aussi une connaissance précise des élèves qui vont arriver.
Les pôles inclusifs d'accompagnement localisés (Pial) sont une nouvelle forme d'organisation. Ils favorisent la coordination des ressources au plus près des élèves en situation de handicap (les aides humaines, pédagogiques, éducatives, et, à terme, thérapeutiques) pour une meilleure prise en compte de leurs besoins.
Ce pôle est mis en place depuis 1 an et demi au sein du collège Marie-Curie de La-Seyne-sur-Mer. La principale de l'établissement, Ségolène Di Pilla explique :
Auparavant, l'affectation tardive des AESH et le morcellement de leur emploi du temps ne donnaient pas satisfaction. Il n'y avait pas d'efficacité dans l'accompagnement et tout cela était très anxiogène pour les enfants et pour les familles. Aujourd'hui, nous avons un lieu dédié pour les AESH qui sont affectés ici dès juin. Nous avons aussi une connaissance précise des élèves qui vont arriver. Beaucoup de freins ont été levés.
Les enseignants aussi sont convaincu du dispositif, Julien, professeur de mathématiques souligne :
Nous n'avons pas la même vision de l'élève qu'un AESH, on a besoin d'eux. Et c'est dans l'échange qui se crée que le jeune arrive finalement à dépasser ses limites.
#UnAutreRegard est le # dédié à cette campagne créé par l'académie de Nice qui permet de poser un autre regard sur le handicap et sur les différentes problématiques liées à l'inclusion scolaire.
Célébrée chaque année depuis 1992 à l'initiative de l'Organisation des Nations-Unies (ONU), le 3 décembre est la journée internationale des personnes handicapées. Elle vise à promouvoir la compréhension des questions de handicap et à mobiliser le soutien pour la dignité, le droit et le bien-être des personnes handicapées.
Consultez sur education.gouv.fr
Cette journée devient pour l'académie de Nice un Cap' sur l'inclusion vers une meilleure insertion : « L'académie de Nice se mobilise » se déroulera dans le département du Var avec deux importantes séquences : dans un premier temps dans un lycée professionnel accueillant une ULIS et dans un second temps dans un restaurant dont le gérant emploie uniquement des personnes en situation de handicap.
Permettre à l'École d'être pleinement inclusive est une ambition forte du président de la République qui a fait de la scolarisation des élèves en situation de handicap une priorité du quinquennat. Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, et Sophie Cluzel, secrétaire d'État auprès du Premier ministre en charge des Personnes handicapées, se sont donnés pour objectif de construire un grand service public de l'École inclusive dès la rentrée 2019.
Afin d'atteindre cet objectif, le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse transforme en profondeur l'accompagnement des élèves en situation de handicap. Face à l'augmentation constante du nombre d'élèves concernés, l'École replace la proximité et la réactivité au cœur de l'organisation de l'accompagnement. La simplification des démarches des familles et la personnalisation des parcours des élèves sont deux autres piliers de ce plan de transformation, qui s'articule autour de sept axes.
1. Instituer un service de l'accompagnement des élèves en situation de handicap
2. Mieux accueillir les parents et l'élève et simplifier les démarches
3. Former et accompagner les enseignants
4. Professionnaliser les accompagnants d'élèves en situation de handicap
5. S'adapter aux besoins éducatifs particuliers des élèves
6. Structurer la coopération entre les professionnels de l'éducation nationale et du secteur médico-social dans les établissements scolaires
7. Piloter et évaluer le déploiement des mesures
Accompagnements, aide humaine, matériels et aménagements adaptés, le PPS définit les modalités de déroulement de la scolarité et est élaboré par la MDPH.
MDPH des Alpes-MaritimesConsultez l'intégralité de la page l'École inclusive dans l'académie de Nice
Scolarisation, études supérieures, insertion professionnelle, les associations oeuvrent pour l'accompagnement des personnes handicapées dans les différentes étapes de leur vie. Elles sont organisées le plus souvent par type de handicap.
La liste des associations sur le site de l'Onisep
La liste des associations dans les Alpes-Maritimes mise à disposition par la MDPH06
Toutes les associations et tous les organismes gestionnaires dans les Alpes-Maritimes et dans le Var sur creai-pacacorse.com
Mise à jour : décembre 2019.